jeudi 27 septembre 2007

Tous des teckels? vous êtes sûr ? :-)

Hé bé, dis donc, l'ami Murat ! Si tu n'étais pas déjà grillé , tu l'es désormais ! Déclarer que " les français ont la vie intérieure d'un teckel ", ça va faire du bruit ! Le clamer haut et fort, faut l'faire ! Chapeau !
Les artistes créatifs n'ont pas de place, tu as raison ! Ils sont éliminés du système mis en place par les médias ! J'avais déjà pensé la même chose en voyant que Charlélie Couture était parti à NY pour bosser, que son frère Tom Novembre - si doué aussi - n'a pas la carrière qu'il mérite..et tant d'autres restés dans une semi-pénombre ! Nos médias n'ont aucune originalité !Je vomis quand je regarde - abasourdie - la déferlante Tokyo Hôtel ! Berk de berk !
Vois-tu l'ami, nous n'avons pas tous l'idéal d'un teckel, fut-il à poil ras !:-)

Sans langue de bois, le chanteur Jean-Louis Murat, dont le nouvel album, «Charles et Léo», sort le 1er octobre, épingle le paysage musical français.
Jean-Louis Murat, cet auteur-compositeur énigmatique, qui refuse systématiquement de se prêter à toutes séances photos, s'est confié avec grâce, sur l'état des lieux de la musique en France.
Mythique !
Q: Que vous inspire le rachat annoncé du label qui distribue vos disques, l'indépendant V2, par la «major» Universal?
R: «On est dans un monde capitaliste, les gros mangent les petits pour devenir encore plus gros. C'est la logique du business, un jour Universal mourra d'obésité et expulsera tous les artistes qu'il a signés.
Les artistes ne peuvent pas se saquer entre eux, mais il faudrait faire comme Chaplin et Fairbanks avec United Artists, une sorte de coopérative, pour se regrouper. Ca éviterait d'attendre que les directives viennent de Londres ou New York».

Q: Que pensez-vous du paysage musical français?
R: «Les directeurs artistiques de maisons de disques sont des lopettes qui signent des lopettes. Ils craignent les personnalités fortes, donc, globalement, les artistes français ont une personnalité fadasse. Ca se sent dans leur musique et c'est désespérant. Ce sont des monsieur et madame tout le monde, mais à un niveau ! ».

Q: Que leur reprochez-vous?
R: «L'artiste doit être excessif, la pulsion artistique est érotique, dionysiaque. Or, les artistes aujourd'hui, c'est: pas de clopes, pas de joints, pas d'alcool et au dodo à 21h00. Après, ils passent derrière le micro: voix blanche, jamais d'émotion, rien. Je dis pas qu'il faut être dans l'ivresse ou la défonce, mais l'artiste c'est l'explorateur, celui qui va dans la zone rouge et en ramène des infos, pas celui qui reste comme madame Dugenou».

Q: Quels artistes aimez-vous?
R: «Quand j'en vois des bien, j'essaie de bosser avec eux, comme Camille, Holden ou Cocoon. Je pense aussi qu'on est très injuste avec Benjamin Biolay. Et c'est ahurissant que JP Nataf, qui sait tout faire, n'ait plus de contrat, alors qu'on voit de ces nullités ! Des Bénabar, des Grand Corps Malade, c'est du zéro de chez zéro ! J'aime Amy Winehouse, les White Stripes, PJ Harvey, des gens qui ont une vie intérieure. Ce qu'on peut reprocher aux Français, c'est qu'ils ont la vie intérieure d'un teckel, avec l'idéal d'un teckel».


Jean Louis Murat - la cloche fêlée
envoyé par Jean-Louis-Murat

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