mercredi 29 août 2007

Adieu Madame



Il y a ce commandant d'escadrille qui, pour ce dernier au revoir, souhaite rompre avec le vouvoiement de rigueur qu'impose la hiérarchie militaire. "Tu n'as pas été un pilote ordinaire", écrit le LCL Bertrand.

Il y a celui qui l'appelle "Kro" et se souvient des vols effectués avec cette femme "sereine, souriante, modeste et disponible". Et ce Christophe de terminer par un "putain de maladie" en souhaitant un bon courage à Christophe, dit "Douky", son mari, Marc et Gabriel, ses deux petits garçons. Et puis, il y a aussi ces "anonymes" qui disent ne pas avoir eu la chance de la rencontrer mais d'avoir lu ses exploits dans la presse. D'avoir été bluffé par sa simplicité, sa détermination, son intelligence, sa douceur, sa gentillesse...

Les mots manquent pour décrire ce que représentait le commandant Caroline Aigle, la première femme de l'armée de l'air brevetée pilote de chasse, décédée mardi dernier. Une jeune mère emportée par une saloperie de maladie. Foudroyée par un cancer à l'âge de 32 ans. Depuis, sur le blog de condoléances ouvert par l'armée de l'air les témoignages de sympathie pleuvent. Hommages éclectiques mais unanimes sur ce "bout de femme au nom prédestiné". Mardi, plus de 700 messages avaient été postés.


J'espère que Dieu a de bonnes excuses :

Polytechnicienne, ancienne élève de l'école de l'air, Caroline Aigle avait obtenu son brevet de pilote de chasse en mai 1999. Elle avait 24 ans. En septembre 2006, elle avait rejoint la division "Sécurité des vols" du commandement des forces aériennes à Metz. Elle totalisait près de 1 600 heures de vol. Elle rêvait de devenir spationaute et "était promise à une grande carrière dans l'armée de l'air", selon un officier interrogé par l'AFP. Caroline Aigle était aussi une sportive accomplie, championne de France militaire de triathlon 1997, championne du monde militaire de triathlon par équipe 1997 et vice championne du monde militaire de triathlon par équipe 1999.


"Jamais le mot de Woody Allen n'a été plus vrai, écrit Bernard, amer de tristesse : "Si Dieu existe... j'espère qu'il a de bonnes excuses !"

"Nul doute qu'un jour, une promo d'X ou de l'Ecole de l'Air (...) portera ton nom. Evidemment parce que tu es la première femme "macaronée" Pilote de Chasse en France, mais surtout pour tes qualités humaines et le souvenir lumineux que tu laisses", signe François en souhaitant à Caroline "un bon vol au paradis des pilotes". Comme tous.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

I don't want to start
any blasphemous rumours
but I thing that God's
Got a sick sense of humours
And when I die
I expect to find him laughing

(Depeche Mode Blaspemous rumours)